C’est une nouvelle qui attriste le monde maritime et culturel du pays de Lorient. Le Conseil d’Administration de l’association Le Bruit du Vent a tranché : la 10ᵉ édition du festival Les Aventuriers de la Mer, prévue en 2025, n’aura pas lieu.
Un festival ancré dans le paysage maritime breton
Depuis 2016, Les Aventuriers de la Mer étaient devenus un rendez-vous incontournable pour tous les passionnés d’océans, d’innovation maritime et de culture. À la Cité de la Voile Éric Tabarly, le festival s’imposait chaque année comme un carrefour d’échanges entre scientifiques, artistes, aventuriers et citoyens soucieux de l’avenir des mers.
De 1 500 visiteurs lors de la première édition à plus de 6 000 en 2024, l’événement a su grandir sans jamais perdre son âme. Il a accueilli des figures marquantes comme Jean-Louis Étienne, Isabelle Autissier ou encore le climatologue Jean Jouzel.
Mais aujourd’hui, malgré un succès indéniable, l’organisation jette l’éponge.
Un manque de souffle face aux réalités budgétaires
Si Les Aventuriers de la Mer ont su tisser un large réseau de partenaires publics et privés, cela n’a pas suffi à pérenniser l’événement. « Le budget n’a pas grandi, ne permettant pas d’étoffer l’équipe. Et nous sommes à bout de souffle… » confie l’association dans son communiqué.
Depuis 2022, les alertes avaient été lancées auprès des institutions locales. Si la Région Bretagne et le Département du Morbihan ont répondu présents, les soutiens n’ont pas été suffisants pour assurer la continuité du festival dans de bonnes conditions.
Réduire la voilure aurait pu être une option. Mais comme le souligne la citation empruntée à Corinne Morel-Darleux, les organisateurs ont préféré « couler en beauté que flotter sans grâce ».
Un dernier hommage à une belle aventure
Malgré l’amertume de cette fin, Le Bruit du Vent tient à remercier chaleureusement tous ceux qui ont rendu ce festival possible : les partenaires, les bénévoles, les collaborateurs et, bien sûr, le public.
Si la page du festival se tourne, l’association ne baisse pas complètement les bras. Elle souhaite continuer à se réunir, à réfléchir, et à garder « ouvert le champ des possibles ».
Un message porteur d’espoir pour tous ceux qui, à Lorient et ailleurs, croient encore en un avenir où les océans restent au cœur des préoccupations culturelles et scientifiques.