La CGT Arsenal s’inquiète d’un creux de charge sur les sites de Naval Group et Kership à Lorient. Elle critique le transfert de production des coques vers la Roumanie, évoquant un « scandale ».
Un creux d’activité annoncé pour 2025
Le site de Naval Group à Lorient travaille actuellement sur six frégates de défense et d’intervention (FDI). La dernière frégate est en chantier, sur un rythme de production de six à neuf mois par unité. Cependant, Bruno Le Nézet, secrétaire général de la CGT Arsenal, alerte sur un creux de charge prévu au second semestre 2025.
Naval Group attend la confirmation d’une quatrième commande de frégate par la Grèce, retardée par des négociations difficiles. La Norvège pourrait acheter cinq frégates, mais aucune décision n’est attendue avant les élections législatives de septembre 2025.
Des choix contestés
Pour combler ce vide, Naval Group envisage de produire des coques nues pour l’export. Bruno Le Nézet déplore que « Lorient mise tout sur les FDI » alors que le chantier pourrait se diversifier. La CGT souhaite que les six futurs bâtiments de guerre des mines (BGDM) soient construits à Lorient. Le syndicaliste craint une délocalisation, similaire au programme rMCM, dont la majeure partie des coques a été produite en Roumanie.
La direction justifie ces choix par des enjeux de « stratégie et compétitivité ».
Prêt de main-d’œuvre entre Naval Group et Kership
Kership, partenaire de Naval Group, subit également une baisse d’activité en attendant deux patrouilleurs pour le Monténégro. Une convention a été signée pour transférer temporairement une vingtaine de salariés entre les deux entreprises, soit 3 000 heures de travail.
Bruno Le Nézet s’indigne : « Nous avons moins de boulot ici, mais on envoie des commandes en Roumanie. »
La réponse de Naval Group
La direction assure vouloir maintenir les effectifs et préserver les compétences locales. Elle affirme aussi recourir à la sous-traitance française pour équilibrer la charge de travail.
La CGT reste préoccupée par l’impact écologique et social de ces décisions et promet de poursuivre ses démarches pour défendre les intérêts du site lorientais.
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