Le tribunal de commerce de Rennes a examiné, ce mercredi 12 mars 2025, l’offre de reprise de la Fonderie de Bretagne, située à Caudan. Placée en redressement judiciaire depuis le 22 janvier, l’usine voit sa période d’observation prolongée jusqu’en juillet, le temps d’évaluer les perspectives de relance.
Un projet industriel soutenu par l’État
Seul candidat à avoir présenté un projet détaillé, le groupe Europlasma a soumis une proposition de reprise. Dans un contexte de réarmement de la France et de l’Europe, le ministre de l’Économie a exprimé son soutien à cette offre. L’entreprise spécialisée dans le traitement des déchets dangereux s’engage à maintenir une partie de l’activité automobile tout en se diversifiant vers le secteur de la défense, notamment la fabrication d’obus. Cette réorientation vise à répondre aux enjeux de souveraineté nationale et à une demande croissante en Europe.
Europlasma prévoit de préserver 80 % des emplois, mais la suppression d’une quarantaine de postes ainsi que l’abandon des accords d’entreprise suscitent une vive opposition syndicale.
Un calendrier de reprise en discussion
Un comité social et économique extraordinaire est prévu ce jeudi 13 mars, en présence du PDG d’Europlasma, Jérôme Garnache-Creuillot. Les discussions se poursuivront avec les représentants du personnel, tandis que les acteurs du dossier plaident pour une décision rapide du tribunal de commerce. L’objectif affiché est une reprise effective d’ici mi-avril 2025.
L’avenir de la Fonderie de Bretagne reste suspendu aux négociations et aux arbitrages à venir, dans un climat mêlant espoirs de relance et préoccupations sociales.