Jean-Louis Debré, figure marquante de la droite française, est décédé dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 80 ans. Fils de Michel Debré, l’un des rédacteurs de la Constitution de la Ve République et premier ministre sous Charles de Gaulle, Jean-Louis Debré a laissé une empreinte indélébile sur la politique française.
Issu d’une famille politique prestigieuse, Jean-Louis Debré a suivi une carrière d’État impressionnante. D’abord magistrat, il entre en politique en devenant député de l’Eure, une circonscription qu’il représentera pendant plus de vingt ans. Nommé ministre de l’Intérieur de 1995 à 1997 sous le gouvernement d’Alain Juppé, il a su marquer cette fonction par sa rigueur et son engagement.
En 2002, après la réélection de Jacques Chirac, il accède à la présidence de l’Assemblée nationale, un rôle qu’il considère comme « l’honneur d’une vie« . Il y restera jusqu’en 2007, avant d’être nommé président du Conseil constitutionnel, une fonction qu’il occupera jusqu’en 2016. Durant ces mandats, Jean-Louis Debré n’a cessé de défendre les institutions de la République, se distinguant par sa fidélité aux idéaux gaullistes et par son engagement pour la préservation des valeurs républicaines.
Les réactions à son décès ont été nombreuses. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a salué un « immense serviteur de l’État« , soulignant que « présider l’Assemblée nationale » avait été pour Jean-Louis Debré « cinq ans de bonheur absolu« . De son côté, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a rendu hommage à un homme qui « aura marqué de ses convictions gaullistes la vie politique française« .
Gérard Larcher, président du Sénat, a salué un « grand homme d’État engagé au service de notre pays« , tandis que Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a mis en avant la fidélité de Jean-Louis Debré à ses idéaux, à la France et à Jacques Chirac.