Dans un contexte de tensions croissantes à Lorient, Damien Girard, député de la 5e circonscription du Morbihan, a lancé un appel fort à la dissolution du groupuscule d’extrême-droite La Digue, suite à une série d’incidents violents et de dégradations commises par ses membres. Le député dénonce les attaques répétées contre les droits des minorités dans un communiqué de presse, notamment les personnes LGBT+ et les femmes, ainsi que les menaces de violence qui pèsent sur des militants politiques.
Depuis plusieurs mois, Lorient est le théâtre d’agressions et de dégradations orchestrées par des militants d’extrême-droite. Damien Girard, qui a lui-même été menacé de mort par ces groupes via des sites radicaux, rappelle que des élus de gauche et écologistes ont été la cible de ces intimidations, après avoir signé une tribune dénonçant l’idéologie de l’extrême-droite. Ces derniers mois, des vidéos choquantes ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant des militants d’extrême-droite menacer un syndicat étudiant et intimider des participants à des rassemblements citoyens.
Le 2024 a vu l’émergence d’un nouveau groupuscule à Lorient, La Digue. Ce groupe, qui se distingue par ses prises de position violentes, a multiplié les actes de vandalisme, notamment en décembre 2024, en incitant au retrait de livres traitant des droits des femmes et des personnes LGBT+. Ces ouvrages étaient qualifiés d’« obscènes » et de « propagandes politiques ». Ce discours haineux a été accompagné d’attaques homophobes, transphobes et misogynes, qu’il qualifie d’inacceptables.
Les récentes dégradations sont venues renforcer ce constat inquiétant. Cette semaine encore, plusieurs bâtiments des quartiers de Kerfichant et Lanveur ont été vandalistes, portant des symboles suprémacistes blancs. Ces dégradations s’ajoutent à celles de l’Université Bretagne Sud, où des tags diffamants visant le syndicat Union Pirate ont été retrouvés, causant un préjudice estimé à 2 500 €.
Face à ces agissements, Damien Girard ne se résout pas à l’inaction. Dans un communiqué, il a renouvelé sa demande de dissolution du groupuscule La Digue, adressée au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qu’il a formulée pour la première fois en novembre dernier. Selon lui, ces actes témoignent d’une montée en puissance de la violence d’extrême-droite à Lorient, mais aussi en Bretagne, et il appelle à une résistance collective face à cette menace.
Le député insiste sur la nécessité d’une action politique forte pour contrer cette dérive violente, raciste et anti-LGBT+ : « Nous devons résister collectivement face à cette montée de violence de l’extrême-droite et à sa percée, notamment à Lorient et en Bretagne. Nous ne devons pas laisser passer ces attaques », déclare-t-il avec fermeté.
